i carry your heart with me
I carry your heart with me (I carry it in
my heart) I am never without it (anywhere
I go you go, my dear; and whatever is done
by only me is your doing, my darling)
I fear
no fate (for you are my fate, my sweet) I want
no world (for beautiful you are my world, my true)
and it's you are whatever a moon has always meant
and whatever a sun will always sing is you
here is the deepest secret nobody knows
(here is the root of the root and the bud of the bud
and the sky of the sky of a tree called life; which grows
higher than soul can hope or mind can hide)
and this is the wonder that's keeping the stars apart
I carry your heart (I carry it in my heart)
traduction:
J'ai toujours ton cœur avec moi, (je le garde dans mon cœur), sans lui jamais je ne suis, (là où je vais tu vas ma chère, et tout ce que je fais par moi-même est ton fait, ma chérie). Je ne crains pas le destin (car tu es à jamais le mien ma douce). Je ne veux pas d'autre monde (car ma magnifique, tu es mon monde, mon vrai). Tu es tout ce que la lune a toujours voulu dire et tout ce que le soleil chantera c'est le secret profond que nul ne connaît c'est la racine de la racine, le bourgeon du bourgeon et le ciel du ciel d'un arbre appelé vie qui croît plus haut que l'âme ne saurait l'espérer ou l'esprit, le cacher. C'est la merveille qui maintient les étoiles éparses. Je garde ton cœur (je l'ai dans mon cœur).
la traduction est de moi, il y a peut être quelques petites différence mais je me suis collée au texte le plus possible. pour ceux qui trouveront à redire, j'ai cette citation pour vous « E.E. Cummings a lui-même défini la poésie comme ce qui ne peut être traduit. (...) le poème est la parole absolument singulière qui, (...) dynamise la langue pour inventer la sienne dans le refus de tout ce qui est commun disait avant lui Mallarmé. Comme une lettre d'amour, le poème n'a pas de public, il n'a pour destinataire, si nombreux qu'ils puissent être, que des lecteurs singuliers, visés chacun dans ce qui le différencie, dans son être unique(...). En chaque lecteur le poème s'adresse au poète et au vivant mortel qu'il est aussi, à l'amoureux, au fou, à l'enfant, à l'idiot qu'il demeure.» Robert Davreu